Une fois de plus, le secteur des logiciels de gestion pour les petites entreprises s’affirme comme un segment porteur de la fintech. La start-up lyonnaise Dougs, qui propose une solution SaaS doublée de conseils comptables et juridiques, en profite pour son premier tour de table réalisé auprès d’un fonds britannique.
Raphaële Karayan
\ 06h00
Dougs, start-up lyonnaise proposant une solution SaaS d’expertise-comptable, annonce ce 5 juillet une première levée de fonds de 25 millions d’euros menée par le fonds britannique Expedition Growth Capital.
Autofinancée depuis son lancement en 2015, elle utilisera ce financement pour investir en R&D, doubler ses effectifs pour atteindre 500 employés en 2025, et se lancer en Allemagne et au Royaume-Uni dans les deux prochaines années. “Après huit ans de croissance maîtrisée, nous prenons aujourd’hui le pari d’une très forte accélération”, déclare dans un communiqué le cofondateur et CEO de Dougs, Patrick Maurice.
Solution technologique, conseil humain
Dougs s’adresse aux TPE, aux indépendants, aux commerçants, aux artisans et aux professions libérales, auxquels elle propose un outil en ligne de gestion comptable, un logiciel de facturation, des services liés à la création d’entreprise (K-bis, statuts…), la sous-traitance des fiches de paie, et la réalisation des liasses fiscales ou des bilans.
Le tableau de bord est synchronisé avec les comptes bancaires du client en temps réel. Des conseillers (experts-comptables, comptables, juristes, fiscalistes) sont disponibles pour répondre aux questions des clients. Ses formules d’abonnement vont de 49 à 129 euros par mois.
Selon le dernier rapport d’Avolta Partners relatif aux levées de fonds de la French Tech au deuxième trimestre 2023, ce type de business model, l’abonnement, est toujours le plus plébiscité par les investisseurs. Il a représenté 40% des opérations sur la période. L’entreprise, rentable, revendique 14 000 clients et un revenu annuel récurrent de 15 millions d’euros. Elle compte lancer de nouveaux outils pour répondre aux besoins spécifiques de certains secteurs, comme l’édition.